sábado, 10 de agosto de 2019

GANTE. ECONOMÍA


ECONOMÍA DE GANTE.


Depuis le Moyen Âge et jusque dans les années 1960, l’industrie textile a occupé une place majeure dans l’économie gantoise. Au XIXe siècle, les manufactures de filage et de tissage, venues remplacer l’activité drapière à domicile, furent à l’origine d’une importante floraison économique basée sur le coton congolais. Après le déclin de ce secteur au XXe siècle, une économie plus diversifiée et plus équilibrée s’est progressivement mise en place à partir du milieu de la décennie 1960, grâce notamment au port maritime. Les principaux piliers, sur lesquels cette économie s’appuie à l’heure actuelle, sont : l’industrie , les activités portuaires et logistiques, les services, les secteurs de pointe (biotechnologie, bioénergie, TIC), le commerce de détail, la restauration et l'hôtellerie. Nous nous proposons de décrire ces piliers avec quelque détail plus loin dans cette section


Indicateurs économétriques

Le taux d’emploi, dépassant les 100 % (il s’établissait à 103,6 % en 2003), indique qu’à Gand le nombre d’emplois est supérieur au nombre de Gantois présents sur le marché du travail, et fait ressortir que Gand est un pôle d’attraction économique et que viennent y travailler de nombreux « navetteurs ».

Le taux d’activité est plus élevé à Gand et tend à y augmenter plus rapidement, qu’à Anvers et dans le reste de la Flandre. L’indice de présence (néerl. 'aanwezigheidsindex') — indicateur économétrique créé par les services d’étude de l’autorité flamande, qui mesure, par région, la présence d’emplois en l’exprimant par rapport à la moyenne flamande — s’élève, pour la région gantoise, à 1,77, ce qui dénote un volume d’emploi plus important que la moyenne flamande. Le secteur quaternaire (à entendre ici dans son acception de secteur non marchand), avec un indice de 2,25, est particulièrement surreprésenté à Gand.

Répartition sectorielle

Les quelque 150 000 emplois que comptait Gand en 2003 se répartissaient de la manière suivante : primaire : 0,2 % ; secondaire : 25,0 % ; tertiaire : 33,0 % ; quaternaire : 41,8 %. Le fait que l’enseignement et le secteur des soins de santé sont les plus gros employeurs à Gand explique la part élevé du quaternaire.

Le palmarès des 10 secteurs d’activité employant le plus grand nombre de personnes se présente comme suit : hôpitaux, services sociaux, soins de santé : 15,17 % ; enseignement (de base, secondaire, formation continuée) : 9,66 % ; services aux entreprises (sans services financiers et TIC) : 8,76 % ; administration et institutions publiques : 8,07 % ; commerce de détail et Horeca : 7,25 % ; transport, entreposage et communication : 6,00 % ; industrie automobile : 4,77 % ; commerce de gros : 4,75 % ; enseignement supérieur : 4,29 % ; sidérurgie : 4,04 %.

Les cinq employeurs les plus importants au regard du volume d’emploi sont (2005) : 1) université (6.200 personnes employées) ; 2) Sidmar (usine sidérurgique du groupe ArcelorMittal, 5.623 personnes) ; 3) CHU (5.155) ; 4) Volvo Cars (5.025) ; 5) municipalité (4.701). L’économie sociale (ateliers sociaux, ateliers protégés, etc.), en expansion, occupe déjà plus de 2000 personnes.

Terrains

Pour attirer plus d'investisseurs et permettre aux entreprises existantes de s’étendre ou de se relocaliser, des structures de concertation mixtes, dites bedrijventerreinmanagement (litt. « gestion de terrains industriels »), ont été créées dans la région gantoise. La municipalité et les entreprises, parties prenantes de ces structures, y sont invi
tées à réfléchir aux moyens de requalifier des friches industrielles ou créer de nouvelles zones d’activités économiques, accessibles, respectant l'environnement et une économie durable et intégrée dans le tissu social du voisinage. Le premier projet (Gentbrugge II) porte sur la friche de l'entreprise métallurgique Trefil Arbed (15 ha environ, dans le sud-est de l’agglomération), maintenant occupée par des logements, des espaces verts, avec aussi des parcelles louées ou vendues pour des activités économiques, après passage au crible des candidats investisseurs par le service Économie de la municipalité, pour s’assurer que les projets se conforment aux conditions).

D’autres sites, conçus dans cet esprit de bedrijventerreinmanagement, ont suivi, notamment à

Drongen I, au sud de Gand, le long de l’autoroute E40,
Oostakker (à l’est de Gand),
Zwijnaarde (site Eiland, sud de Gand), etc.

Bruggen naar Rabot est un nom générique désignant plusieurs projets de réhabilitation, de désenclavement et de développement d'un quartier considéré comme le plus pauvre de Flandre. Dans ce cadre une démarche originale a concerné en 2008-2009 un aménagement d'attente sur une friche du quartier Rabot-Blaisantvest avec, derrière le palais de justice l'établissement d'un vaste jardin communautaire, à vocation d'agriculture urbaine dont les microparcelles sont posées au sol, sur la dalle de béton qui supportait l'usine Alcatel (site de Gasmeterlaan) aujourd'hui détruite. Cette dalle protège aujourd'hui la terre rapportée de la pollution du sol sous-jacent, ceci pour plusieurs dizaines de "jardins de dalle" (jardinage bio), avec aussi une petite zone d'élevage (volaille, lapins) construite par les habitants du quartier à l'initiative des habitants et d'une animatrice socioculturelle, initialement dans le cadre d'un projet artistique et social. De nombreux végétaux comestibles et des fleurs y sont cultivés par les habitants du quartier.

Industrie

Des activités du textile, de l’habillement et du cuir, qui étaient traditionnellement les points forts de l’industrie gantoise, le centre de gravité s’est déplacé, ces dernières décennies, vers les services commerciaux et les services non marchands ; cependant, l’industrie demeure importante, représentant autour de 25 % de l’emploi total de l’agglomération, ce qui est plus que la moyenne des agglomérations urbaines de Flandre.

L'activité industrielle est surtout localisée en zone portuaire. Aux industries automobiles, sidérurgiques, chimiques et papetières, présentes dans la région gantoise depuis de nombreuses années, s’est ajoutée à une date plus récente l’industrie agroalimentaire.

Les entreprises les plus importantes, et les principaux secteurs d'activité, avec leurs parts respectives dans la valeur ajoutée générée, l’emploi total, sont :

Sidérurgie - 26 % - 23 % - ArcelorMittal, Aelterman, Group Galloo/Van Heygen
Commerce - 22 % - 10 % - Total, Shell, BP, Honda Europe, Volvo Logistics Europe
Automobile - 17 % - 25 % - Volvo Cars, Volvo Trucks, Johnson Controls, SAS Autom
Chimie/pétrochimie - 7 % - 7 % - UCB, Kronos Europe, Taminco, Solutia, Shell, Sadaci, BP, Fuji Oil, Rio Tinto Minerals Ghent
Manutention - 4 % - 4 % - Belgotank, Euro-Silo, CEPG
Matériaux - 4 % - 6 % - Denys, CBR, De Meyer, Inter-Beton, VVM, HeidelbergCement.
Énergie - 3 % - 3 % - SPE, Electrabel 
Autre (papier, recycl.) - 3 % - 4 % - Stora Enso Langerbrugge, SCA Packaging, SITA, Shanks Waste Solutions
Agroalimentaire - 2 % - 2 % - Cargill, Algist Bruggeman

Quelques gros employeurs sont implantés hors de la zone portuaire, dont : UCO (textile, plus de 800 salariés), GE Power Controls (près de 600 salariés) et Domo (fibre synthétique, 500 salariés).

Port

Le port de Gand, situé au nord de la ville, est le troisième port de Belgique. Il est accessible par le Canal Gand-Terneuzen qui rejoint la Mer du Nord, au niveau du port néerlandais de Terneuzen, sur l'Escaut occidental. Le canal ainsi que le port sont accessibles aux navires jusqu’à 80 000 tonnes et au tirant d’eau de 12,5 m. En 2006, le trafic de marchandises a atteint 45,2 millions de tonnes, dont 24,2 millions en fret international et 18,4 millions en navigation intérieure. Le port de Gand accueille un peu plus de 300 entreprises, constituées pour un cinquième environ de grandes entreprises, dont Sidmar, Volvo Cars, Volvo Trucks, Volvo Parts, Honda, and Stora Enso



Services

La ville de Gand remplit une fonction de pôle régional de services, tant en ce qui concerne les services commerciaux (32 % du volume d’emploi total) que les services non marchands (42 %).

Au demeurant, les plus grands employeurs à Gand relèvent des services non marchands, en premier lieu les soins de santé et les services sociaux (15 % de l’emploi gantois, la ville étant, avec une quinzaine d’établissements hospitaliers et psychiatriques, le plus important pôle de soins de santé de Flandre), ensuite l’enseignement (13 %, Gand comptant un large éventail d’institutions d’enseignement, dont une université et plusieurs hautes écoles) et les services publics (9 %). D’autre part, parallèlement au développement de ses activités industrielles, Gand a évolué vers un important centre de services commerciaux, et le secteur des services financiers, assurances et services aux entreprises (banques, assureurs, agences d’intérim, entreprises d’informatique, etc.) représente 14 % environ de l’emploi total.

Activités de pointe

La ville de Gand s’efforce, en jouant notamment de la présence au-dedans de ses murs d’une université et d’autres établissements d’enseignement supérieur, de transformer son économie industrielle en économie de la connaissance où créativité, innovation, connaissances pointues et entrepreneuriat occupent une place centrale et se fécondent mutuellement. Trois secteurs font à cet égard l’objet d’une attention particulière : la biotechnologie, la bio-énergie et les T.I.C.

Biotechnologies

Depuis de longues années un haut lieu des biotechnologies, Gand entend s’ériger en centre névralgique (sous l'appellation de Flanders Biotech Valley) de cette importante activité. Significativement, la croissance de l’emploi dans ce secteur se situe en moyenne autour de 40 % par an depuis 1985.

L’activité se concentre essentiellement dans le parc scientifique Ardoyen à Zwijnaarde (23 ha), sis un peu au sud de la ville, et largement occupé aujourd’hui par des sociétés essaimées (spin-offs) de l’université gantoise. L’institut flamand de recherche VIB (Vlaams Instituut voor Biotechnologie), qui coordonne la recherche dans ce domaine en Flandre, y a mis sur pied deux pépinières d’entreprises, dites « bio-incubateurs », complexes de bâtiments destinés à héberger des entreprises de biotechnologie nouvellement créées, leur offrant toutes conditions propices (en particulier le transfert de technologie) qui leur permettent de se muer en sociétés prospères. Sur les 7 500 m2 d’espace ainsi mis à disposition ont établi leurs quartiers notamment les firmes Innogenetics, Bayer BioScience, Ablynx, Actogenix, AlgoNomics, Biomaric, Devgen, Yacult, etc. D’autres infrastructures de recherche ont été réalisées, ou sont en cours de réalisation, sur le site Ardoyen (e.a. le bâtiment de recherche Fiers-Schell-Van Montagu, dépendant de l’université), mais aussi sur de nouveaux sites, tels que le parc scientifique Rijvissche, le long de la route d’Audenarde (11 ha, doté de quelque 65 000 m2), et le projet Sint-Pieters-Aaigem (max. 48 000 m2 de surface), proche de la gare Saint-Pierre, ainsi que d’autres projets.

Bio-énergie

Souhaitant faire de la ville de Gand, et plus spécialement de son port, un centre de l’énergie renouvelable et un pôle de croissance internationalement reconnu où se déploient des projets industriels et des activités dans le domaine de la bio-énergie, la municipalité a mis sur pied un partenariat public-privé nommé Ghent Bio-Energy Valley, dans le but de développer des initiatives communes en faveur de la bio-énergie. L’accent est mis sur la recherche & développement, sur les mesures structurelles et les politiques publiques, sur les aspects logistiques, et sur la communication avec le public. Les parties prenantes de Ghent Bio-Energy Valley sont l’université de Gand, les autorités portuaires, la municipalité, ainsi qu’une brochette d’entreprises industrielles parmi lesquelles Alco-Bio-Fuel, Bioro, Electrabel, Oleon, StoraEnso, Organic Waste Systems et Oil Tanking. L’appui scientifique est assuré par l’université gantoise, par le biais de 9 groupes de recherche.

Près du Rodenhuizedok (rive orientale du canal de Terneuzen) vient d’être construite, à l’initiative de plusieurs sociétés actionnaires belges, une bio-raffinerie dotée de trois lignes de production d’une capacité totale 300 000 litres d’éthanol, soit suffisamment pour couvrir entièrement les besoins belges en éthanol. Au demeurant, la matière première utilisée est constituée de céréales belges, faisant de ce projet une affaire 100 % belge.

D’autre part, la coentreprise Bioro NV, structure de collaboration impliquant les sociétés Vanden Avenne, Cargill et Biodiesel Holding, se propose d’investir 25 millions d’euros dans la construction d’une ligne de production de biodiesel à base d’huile de colza d’une capacité de 150 millions de litres par an, de quoi approvisionner une grande partie du marché belge. La firme Oleon NV pour sa part investira à Ertvelde (rive occidentale) 29 millions d’euros en vue d’ériger une usine de biodiesel capable de produire 140 000 tonnes par an. La société agro-alimentaire américaine Cargill, qui possède un établissement dans le port de Gand, a l’intention de convertir son usine de trituration de soja (qui jusqu’ici broyait les graines de soja en huile pour l’industrie alimentaire) en unité de production de biocarburants.

Enfin, l’entreprise Green Earth Energy fabrique, dans ses installations sises près du Kluizendok (rive occidentale), 150 000 litres de bioéthanol qu’elle utilise à produire de l’électricité « verte » en quantité suffisante pour satisfaire les besoins d’un quart des ménages gantois.

TIC

Dans la région gantoise, quelque 360 entreprises ont une activité dans le domaine du logiciel et quelque 210 entreprises sont spécialisées en consultance informatique. Une soixantaine de firmes fournissent des services informatiques, et une soixante-dizaine s’occupent de télécommunications. Dans ces domaines également, la ville de Gand entend bien jouer un rôle de premier plan, aidée en cela par la présence sur son territoire de l’IBBT (sigle néerl., en clair Institut interdisciplinaire de technologie à large bande, désignant une institution indépendante missionnée par le gouvernement flamand) et de l’université de Gand, qui, comme dans d’autres domaines de pointe déjà évoqués, concourt par son expertise et sa technologie à la création de nouvelles entreprises.

Commerce, hôtellerie, restauration

Les commerces de détail (employant 6 300 personnes) et les entreprises du secteur « horeca » (3 000 personnes) sont au nombre de 5 400 à Gand, ce qui correspond à 35 % de toutes les entreprises gantoises et à 6 % de l’emploi total de la ville.


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