Mañana, 13 de junio de 2010, en Bélgica hay elecciones generales, lo que está en juego no es solamente el color del gobierno federal, es la esencia del propio país.
"En Belgique, la frontière linguistique relativement stricte trace une séparation entre deux territoires plutôt homogènes linguistiquement qui ne peuvent communiquer entre eux via un média fédéral : il n’y a que des médias régionaux. Il n’y a pas non plus de partis politiques fédéraux. Ils défendent surtout voire exclusivement des intérêts régionaux et, à l’aune de ceux-ci, jugent de la valeur du modèle fédéral qui a été systématiquement démantelé durant la dernière décennie. Aussi bien les compétences que les moyens financiers de la Belgique ont été déconstruits à un niveau qui n’est pas tenable plus longtemps. Le niveau fédéral belge est virtuellement en faillite et fonctionne mal, entre autres par manque de paix communautaire. La Belgique est une fédération bipolaire et, par conséquent, les relations entre les deux groupes peuvent vite devenir inamicales, surtout si les deux régions divergent sur des caractéristiques importantes et si leurs points de vue diffèrent dans beaucoup de domaines. Ces différences mènent via des mécanismes de veto à des blocages et des frustrations des deux côtés de la frontière linguistique. La Belgique est un pays complexe et compliqué : elle exige le top du top. (...)
Toutes les réformes doivent se dérouler dans un esprit de respect et de concertation, de compromis et de consensus. La majorité flamande ne peut pas imposer sa volonté à la minorité francophone. Les mécanismes de veto dont disposent les francophones sont une partie des accords qui ont été pris il y a des décennies sur la manière dont nous travaillons ensemble dans cet Etat. Ils respirent l'esprit du compromis à la belge, que l'on retrouve également dans la concertation économique et sociale, ainsi que dans la gestion des antagonismes concernant les différentes conceptions de la vie.
Ces droits des minorités ne peuvent être remis en question. D'autre part, la minorité francophone ne doit pas faire mauvais usage de ces mécanismes en opposant un veto permanent aux demandes de la majorité flamande. (...)
Ces droits des minorités ne peuvent être remis en question. D'autre part, la minorité francophone ne doit pas faire mauvais usage de ces mécanismes en opposant un veto permanent aux demandes de la majorité flamande. (...)
Aussi longtemps que la frontière et les lois linguistiques seront discutées, la pacification échouera. Pensez aux Fourons d'antan, à Bruxelles et à la périphérie aujourd'hui. Des frontières linguistiques fixes n'excluent pas qu'au sein de chaque communauté existe une grande compréhension et un grand respect pour la minorité linguistique. La Belgique est une fédération aux caractéristiques confédérales. Politiquement, la ligne de démarcation entre les deux concepts n'est pas évidente. Nous sommes progressivement passés d'un Etat unitaire à un Etat fédéral.
Il est hors de propos de savoir si nous allons bientôt devenir une confédération. La question est de savoir si l’élite politique – drapée dans un drapeau tricolore ou partisane du séparatisme – est prête à, et en état de, trouver un compromis honorable qui aboutisse à mieux faire fonctionner les pouvoirs, dans l'intérêt de tous les Belges.
Si cela échoue à nouveau après le 13 juin, c'est tout le modèle belge qui aura échoué. Alors ce modèle peut disparaître, en même temps que l’Etat sur lequel il ne repose plus. Soit on s’attelle bientôt à une grande réforme de l’Etat, soit les non-séparatistes plaideront aussi pour la fin du pays. " (Carl DEVOS, politologue )
Il est hors de propos de savoir si nous allons bientôt devenir une confédération. La question est de savoir si l’élite politique – drapée dans un drapeau tricolore ou partisane du séparatisme – est prête à, et en état de, trouver un compromis honorable qui aboutisse à mieux faire fonctionner les pouvoirs, dans l'intérêt de tous les Belges.
Si cela échoue à nouveau après le 13 juin, c'est tout le modèle belge qui aura échoué. Alors ce modèle peut disparaître, en même temps que l’Etat sur lequel il ne repose plus. Soit on s’attelle bientôt à une grande réforme de l’Etat, soit les non-séparatistes plaideront aussi pour la fin du pays. " (Carl DEVOS, politologue )